Astérosismologie et nouvelles contraintes sur les modèles stellaires

Suite aux succès spectaculaires des missions spatiales de leadership français CoRoT et américain Kepler, la sismologie stellaire vit actuellement un véritable âge d'or qui se traduit par une augmentation considérable du nombre de publications utilisant des données astérosismiques. Elle s'impose désormais comme un outil unique pour sonder l'intérieur des étoiles à diverses phases de leur évolution, via les multiples contraintes qu'elle fournit tant sur les mécanismes de transport du moment cinétique et des espèces chimiques que sur la microphysique stellaire. Par ailleurs, plusieurs travaux ont déjà montré que la sismologie intéresse une communauté bien plus large que celle des physiciens stellaires spécialistes du domaine. La possibilité de mieux estimer le rayon et la masse de l'étoile, ainsi que sa période de rotation dans l'étude conjointe des systèmes étoile-planète, en est un exemple. De même, la détermination de masses et de rayons sismiques, ainsi que de la phase évolutive précise, pour des échantillons de plusieurs milliers de géantes rouges permet désormais d'étendre son champ d'application aux études de populations d'étoiles dans la Galaxie. Les résultats d'études sismiques sont donc appelés à intervenir dans une grande majorité des travaux à venir en physique stellaire, que ce soit pour développer les modèles d'évolution de nouvelle génération mais aussi étudier les propriétés de systèmes planétaires ou de populations stellaires. Il est donc important qu'une communauté scientifique large puisse se familiariser avec les fondements théoriques, les spécificités observationnelles, les possibilités de diagnostic mais aussi les limites de ce formidable outil qu'est devenue l'astérosismologie.

Cette école thématique constitue la 24ème édition de l'école annuelle Evry Schatzman du Programme National de Physique Stellaire (PNPS). Elle s'adresse aux étudiants, chercheurs et ingénieurs pour les former aux dernières méthodes d'investigation sismiques des étoiles, aussi bien pour exploiter des données collectées par des projets existants que pour participer au développement d'instruments futurs. Les cours présenteront les bases théoriques des oscillations stellaires, les techniques observationnelles et d'analyse ainsi que les diagnostics sismiques, et seront abondamment illustrés par les résultats les plus récents.

Organisateurs : Boris Dintrans (IRAP), Eric Michel (LESIA) et Corinne Charbonnel (IRAP/Obs. Genève). Pour toute question : ees2014 [at] sciencesconf.org

Programme des cinq cours :

  1. Oscillations stellaires I : le cas adiabatique (Benoît Mosser).
  2. Oscillations stellaires II : le cas non-adiabatique (Réza Samadi/Kevin Belkacem).
  3. Principales techniques observationnelles et méthodes d'analyse des oscillations (Rafael Garcia).
  4. Dépasser le modèle hydrodynamique standard (Patrick Eggenberger).
  5. Implications pour la compréhension des populations stellaires galactiques (Cristina Chiappini).

1 séminaire thématique : les futures missions sol/espace (Jérôme Ballot).

Personnes connectées : 1